Les mathématiques et les sciences jouent un rôle central dans notre société et ouvrent
l’accès à de nombreux métiers d’avenir.
Pourtant, selon plusieurs études, les filles restent encore trop peu présentes dans les filières scientifiques puisqu’elles ne représentent que 25% des étudiants qui intègrent des formations supérieures conduisant aux métiers d’ingénieurs et du numérique.
Et si nous commencions à changer cela dès l’école primaire ?
En début de CP, les filles obtiennent un score à l’évaluation nationale de début d’année très légèrement supérieur à celui des garçons en mathématiques.
À partir de l’évaluation du milieu de CP, les résultats des garçons sont plus élevés que ceux des filles. Les écarts de scores en faveur des garçons se creusent ensuite à chaque évaluation de début d’année : ils sont de 10 points à la mi-CP, de 19 points en CE1, et de 32 points en CM2. Dans le second degré, les écarts de scores sont toujours en faveur des garçons mais sont d’ampleur plus modérée (21 points en sixième et seconde, 18 points en quatrième).
Cette différence ne vient pas de leurs résultats, mais de stéréotypes tenaces et d’un manque de confiance en soi.
Comment encourager nos filles ?
- Valoriser les réussites : féliciter un raisonnement juste, même si le résultat final n’est pas parfait.
Briser les clichés : éviter les phrases du type « les maths, c’est difficile » ou « ce n’est pas pour les filles». - Donner des modèles : partager des exemples de femmes scientifiques et ingénieures qui font avancer le monde.
Relier aux situations quotidiennes : cuisiner, mesurer, observer la nature, jouer à des jeux de logique.
Stimuler la curiosité : proposer des expériences simples, des énigmes ou des activités de construction.
Parents et école, un duo gagnant
Depuis cette rentrée, les enseignants doivent participer à un atelier de sensibilisation des professeurs aux biais de genre organisé avant le 15 septembre dans chaque école ou établissement avec pour objectifs de comprendre les inégalités d’orientation entre filles et garçons en sciences, d’identifier les stéréotypes et obstacles potentiels à la fois dans et hors du cadre scolaire, d’envisager les actions concrètes à mettre en œuvre au quotidien, et d’initier une dynamique collective au sein de l’école ou de l’établissement.
Les enseignants posent les bases, mais l’accompagnement à la maison joue un rôle essentiel. En donnant confiance aux filles, en valorisant leurs efforts et en leur montrant que les sciences leur sont tout autant accessibles, nous leur ouvrons de nouvelles perspectives.
Dès l’école élémentaire, chaque encouragement compte pour que nos filles puissent choisir demain les filières scientifiques sans limites.
Si vous connaissez des femmes scientifiques autour de vous, n’hésitez pas à nous enparler pour organiser des rencontres en classe !

